du domaine de Giulaxe

du domaine de Giulaxe Dogo Argentino

Dogo Argentino

DYSPLASIE COXO-FEMORALE (de la hanche)

DYSPLASIE COXO-FEMORALE (de la hanche)

La dysplasie de la hanche ou dysplasie coxo-fémorale



La dysplasie de la hanche ou dysplasie coxo-fémorale est une malformation de l'articulation de la hanche susceptible de se déclarer au cours de la croissance de n'importe quel chiot, et de façon plus symptomatique sur les races lourdes à croissance rapide.

N'étant pas à 100% héréditaire, loin de là, la dysplasie ne se déclare qu'au cours de la croissance du chiot. Elle peut être aggravée, voire provoquée par certaines manipulations, comme le protocole de prise des radios. La dysplasie peut présenter des gradations diverses, elle peut aussi passer totalement inaperçue. Elle peut provoquer des boiteries plus ou moins sévères pendant la croissance, sans qu'il convienne de s'affoler à la moindre boiterie, qui, pour autant que le chien ait été correctement nourri, peut survenir suite à un traumatisme sur lequel l'ostéopathe agira efficacement avant que la lésion ne dégénère en dysplasie. Et les boiteries de croissance existent chez les chiots comme chez les enfants.

Un chien peut être parfait à six mois pour se retrouver gravement dysplasique à un an, en fonction des conditions dans lesquelles s'est effectuée sa fin de croissance, période la plus sensible car le chien est lourd pour des articulations toujours fragiles.

Tout le monde s'accorde à éviter tout traumatisme à un grand chien n'ayant pas terminé sa croissance (au minimum pendant 1 an). 

SERONT PROHIBES : les escaliers, les carrelages glissants, les exercices soutenus, les sauts, les jeux brutaux etc...

En revanche, la nage est excellente pendant la croissance du chien, et 2 à 3 séances de natation par semaine (jusqu'à 7/8 mois, et 4 ou 5 séances après) lui éviteront à coup sûr des problèmes articulaires.

Attention, une fois installée, la dysplasie ne se soigne pas, quand bien même certains proposent des traitements à vie aux propriétaires aussi crédules que désarmés. Le chien apprend à compenser son handicap de manière à mener une vie normale, certains peuvent même devenir de grands sportifs, tels quelques grands champions de travail anglais (pour les Labradors) dont on a pu constater avec stupeur le degré élevé de dysplasie.

Il existe cependant un moyen d'aider un chien dysplasique ou futur dysplasique (nul n'est à l'abri d'un accident). Un ostéopathe (de préférence ayant déjà traité des chiens ou des chevaux) peut faire des miracles sur quelques séances. Ainsi qu'un produit phytothérapique à base de Chondroïtine (cartilage de crustacés) qui aide le chien à reconstruire son cartilage abîmé et à fluidifier le mouvement de ses articulations (le produit s'appelle Articondrine, on trouve également son équivalent en pharmacie pour l'Homme sous le nom de Chondrosulf).

Ayant testé ces 2 moyens, combinés avec 4 séances de natation par semaine, je peux vous assurer qu'il n'y a plus aucune trace de problèmes articulaires quel qu'il soit sur ma chienne, ayant subit un traumatisme à 6 mois à cause de jeux trop violents avec d'autres chiens, qui la faisait boiter et qui la prédisposait à la dysplasie...

La preuve en est, la position dite de "la grenouille" qui consiste à se coucher en étirant parfaitement ses pattes vers l'arrière, dont ma chienne est une adepte invétérée, et qui dénote une absence de dysplasie 

N.B : La position de "la grenouille" n'est pas révélatrice à 100% d'une absence de dysplasie. En cas de doute, il est conseillé de faire radiographier son chien, après l'âge d'un an !

Pour détecter une dysplasie des hanches, il faut impérativement attendre que la croissance du chien soit terminée. C'est TRES important au vu du protocole lié à la radiographie (chien anesthésié, installé sur le dos, les pattes attachées et mises en hyper extension, ...).

 

Pour satisfaire au protocole, les fémurs doivent être parfaitement parallèles, les rotules au zénith, ce qui n'est possible qu'en étirant le chien, comme le montre le croquis, chacun tire avec force de son coté tout en effectuant un mouvement de rotation sur les fémurs, de façon à ce que les rotules soient au zénith. Pour pouvoir obtenir ce positionnement peu naturel pour un quadrupède, la majorité des vétérinaires trouve plus confortable d' anesthésier le chien (ce qui, non seulement comporte le risque inhérent à toute anesthésie, mais modifie bien évidemment le tonus musculaire, ce qui, ajouté à la laxité ligamentaire propre aux jeunes chiens peut, dans les cas où il n'y a pas de lésions, donner une radio qui n'a pas la moindre signification, la mesure de l'angle de Norberg n'ayant aucune valeur chez un chien n'ayant pas terminé sa croissance).

Il n'est pas difficile de comprendre que ce genre de manipulation peut, en outre, chez un chien en pleine croissance, provoquer une luxation artificielle de la hanche.

En plus de la radio, certains signes sont avant-coureurs : 

- Le chiens boîte « à froid » (au réveil le matin ou après un sieste), mais aussi après un lourd effort

- L’arrière-main est moins développée que l’avant-main

- Quand il court, le chien se tracte avec son avant-main plutôt qu’il ne se pousse avec son arrière-main ; il fait aussi des « sauts de lapins » (pieds joints)

- Le chien se couche plus aisément les pattes allongées sur le coté plutôt qu’en « sphinx »

- Le chien couine quand on le caresse sur les hanches

- Immobile, le chien se supporte sur une patte plus que sur une autre

Un chien peut parfaitement vivre avec une dysplasie sans aucune intervention s’il ne souffre pas. En mettant en place des gestes et habitudes simples au quotidien :

1°) Pas de sauts.

2°) Pas d'escaliers.

3°) Pas de courses folles ou de jeux brutaux avec d'autres chiens.

4°) Protéger les sols carrelés avec des tapis anti-dérapants pour éviter les glissades.

5°) Muscler le chien = le faire NAGER ou lui faire monter et descendre EN LAISSE (doucement) des pentes douces et herbeuses.

6°) Eviter les balades sur le béton ou le bitume, favoriser les endroits herbeux ou sous bois.

7°) Apport de chondroïtine pour favoriser la fabrication des cartilages.

8°) Eventuellement modifier son alimentation (certaines croquettes contiennent + de chondroïtine que d'autres)

9°) Mesurer régulièrement son tour de cuisse (tjrs par la même personne, et au même endroit) afin de repérer une fonte musculaire.

10°) Consulter un ostéopathe canin 1 à 2 fois par an, afin de soulager le chien souffrant.

Voilà tous les conseils donnés par un véto orthopédiste. 

Tous ne peuvent pas forcément être mis en application, mais dans l'ensemble, il s'agit d'habitudes simples... et logiques.

Les anti-inflammatoires sont à utiliser essentiellement en cas de crise, mais il ne faut pas oublier que :

- ils masquent la douleur (donc le chien va faire des choses interdites : sauts, courses folles...car il ne sentira pas la douleur).

- à + ou - long terme problèmes rénaux... ou autres.

Interventions chirurgicales envisageables en cas de dysplasie grave ou douloureuse :

- TOB (triple ostéotomie du bassin) plutôt pratiquée sur gros chiens exempts d’arthrose et le plus tôt possible (extrêmement douloureuse pour le chien)

- RTCF (résection de la tête du col du fémur) plutôt pratiquée sur chiens moyens ou pas trop lourds (rééducation longue.. Beaucoup de natation).

La dysplasie peut être D ou E mais non douloureuse aussi bien que B et très douloureuse, tout dépend du chien... Et de l'évolution du problème. On dit effectivement qu'un chien qui fait la grenouille n'a pas de pb de dysplasie... Mais c'est plus une fausse idée car tout dépend de l'endroit où l'articulation est défaillante et de la position qui fait souffrir le chien.

Tout dépend aussi de « comment » le chien étire ses pattes vers l’arrière (totalement étirée, ou pas…)



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